Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/436

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par des exactions et des péculats. À peine en ce genre y trouve-ton vingt coupables. Beaucoup de conventionnels sont actuellement aux prises avec la faim ; et je terminerai cet article en rappelant le nom de l’honnête et religieux Albouys, de Cahors, père d’une famille assez nombreuse, qui, dans les temps même de cette assemblée dont il était membre, est mort de misère..... oui, de misère.

Lorsqu’à travers les délires politiques on put entrevoir le moment de faire triompher des idées plus saines, dans une séance où fut reçu comme ambassadeur suédois le baron de Staël, je proposai une déclaration du droit des gens. C’est peut-être la première qu’on ait faite ; elle fut couverte d’applaudissemens : j’y avais consacré les principes éternels de la liberté des peuples.

La Voici :


Déclaration du droit des gens.


« Article 1. Les peuples sont entre eux dans l’état de nature ; ils ont pour lien la morale universelle.

« Art. 2. Les peuples sont respectivement indépendans et souverains, quel que soit le nombre d’individus qui les composent, et l’étendue du territoire qu’ils occupent.