Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Avant de suivre le nouvel évêque de Blois au milieu de ses diocésains, où sa courte administration n’a laissé que des souvenirs édifians, jetons encore un coup d’œil sur ses actes à l’Assemblée constituante, comme moraliste et comme philantrope ; nous avons déjà vu en lui le prêtre et l’homme politique.

Mais d’abord, rapportons ici l’origine de l’amitié qui lia pour toute sa vie Grégoire à une personne dont nous devrons citer le nom plus d’une fois.

Lorsque après les journées des 5 et 6 octobre, le roi et l’Assemblée quittèrent Versailles pour Paris, ceux des députés qui avaient figuré dans la résistance aux réformes craignirent les outrages d’une population irritée. Une terreur panique s’empara d’eux : le président Chapelier annonça dans la séance du 9 que plus de deux cents passeports lui avaient été demandés. On décida que l’Assemblée serait elle-même juge des motifs de ceux de ses membres qui voudraient s’absenter. Beaucoup réclamèrent alors des passeports pour cause de maladie, ce qui fit dire à un député que la résidence future du gouvernement avait exercé une influence