Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/458

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des intérêts de laquelle il est dépositaire ; c’est une conclusion que je tire des principes, sans application particulière à la question traitée précédemment.

Les événemens sur lesquels je promène mes souvenirs, ramènent souvent ma méditation sur le sort des sociétés humaines, destinées toutes à être libres, toutes ayant les mêmes droits ; je vois que dans tous les pays, dans tous les âges, elles ont été la curée de quelques hommes, de quelques familles, dont on a fait l’histoire au lieu d’écrire celle des nations, de leurs lois, de leurs usages, de leurs arts. Les états républicains ne sont guère que des points imperceptibles dispersés sur la mappemonde et dans les fastes du globe. Notre révolution présageait l’établissement d’une grande république : les crimes de la Convention, dont le principal est son attentat contre la religion, ont préparé la chute de l’édifice qu’elle avait élevé, et le despotisme ne manquera pas de calomnier la liberté, en présentant aux générations futures cet événement comme une preuve que l’existence d’une vaste république est impossible, et qu’à cet égard le problème est résolu. Alors les Cockney et les Badauds, car il y a partout des Londrins et des Parisiens qui jugent des choses par les résultats et non par les principes, répéteront qu’une grande république est impossible.

Des avantages incontestables sont cependant le produit