Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/476

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La section de la bibliographie, qui était au Louvre, rapprochée sous nos yeux dans le nouveau local du comité, y sera surveillée d’une manière immédiate et constante ; un règlement et une instruction ont été faits pour diriger le travail. Tous les titres des livres se rectifient mutuellement par la confrontation ; toutes les cartes des catalogues partiels s’intercalent pour former un catalogue général ; les manuscrits sont à part ; l’ordre des anonymes est établi sur l’ordre des matières ; les auteurs connus sont par ordre alphabétique, les éditions sont par ordre de date, les exemplaires d’une même édition sont rapprochés ; et si les administrations sont exactes à nous faire parvenir les catalogues ; si dès à présent on rassemble les idées qui formeront un bon plan de répartition, nous avons lieu d’espérer que dans huit à neuf mois le travail sera fini.

Outre l’économie de temps et de dépense, il résultera de ce plan l’avantage de présenter promptement au public des dépôts précieux. Nous trouvons les ouvrages anciens chez les moines, les modernes chez les émigrés ; et ces bibliothèques de parade qui étaient réservées à l’usage de quelques individus, devenues désormais la propriété commune, seront accessibles au génie malheureux.

Qu’un Allemand eût formé le projet de réunir toutes les éditions de la Bible au nombre de huit mille, quoiqu’il lui en manque encore deux mille ; qu’un Anglais se soit plu à rassembler trois cent soixante-cinq belles éditions d’Horace, afin d’en avoir un chaque jour de l’année, on ne voit là que les calculs d’une curiosité bizarre.

Mais le travail de la bibliographie nous promet des résultats