Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/477

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d’une utilité réelle sur l’imprimerie, sur ce bel art qui n’eut pas d’enfance, qui ne vieillira pas, qui a fait notre révolution et qui la soutiendra : par là nous soustrairons à l’avidité des étrangers les exemplaires très chers des auteurs dont le texte a été gravé[1] ; les exemplaires d’environ douze cents ouvrages, dont on a tiré quelques uns en vélin[2] ; les exemplaires d’environ douze mille ouvrages imprimés au quinzième siècle, et dont le prix augmente dans une progression exhorbitante[3] ;

  1. On ne connaît guère que cinq écrivains dont les ouvrages aient été entièrement gravés.

    1. Les Aventures de Tewrdanks, en allemand. Ausbourg, 1517 et 1519 : ces deux éditions sont imprimées en planches de bois.

    2. L’Horace de Pline. Londres, 1733-37. 2 vol. in-8o, gravés en cuivre.

    3. Le Virgile, par Justice. Amsterdam, 1765. 5 vol. in-8o, gravés en cuivre.

    4. Fables de La Fontaine. Paris, 1764-75. 8 vol. in-8o, gravés en cuivre.

    5. Télémaque, de Cochin, in-8o, gravé en cuivre : non terminé.

  2. La bibliothèque nationale possède deux cent soixante-quatorze articles en vélin, formant 380 vol. ; celle de Macarty, à Toulouse, en possède à peu près le même nombre ; aucune autre n’en a réuni autant. On connaît aussi quelques exemplaires tirés sur satin, entre autres un Pindare et un Anacréon.
  3. Les faits suivans donneront une idée de la rareté et de la cherté de certains ouvrages, que l’ignorance voudrait renvoyer au rebut, sous prétexte qu’ils sont mal reliés, vieux, gothiques, etc.

    Un exemplaire de la première édition de Pline le naturaliste (Ve-