Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/82

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dévastations exercées par ce vandalisme pendant la terreur, et de proposer des moyens pour en empêcher la continuation. Ce fut de sa part l’objet de trois rapports pleins d’intérêt.

Un écrivain du temps a dit en parlant de Grégoire[1] :

« Qui peut calculer le degré de reconnaissance que lui doivent les sciences et l’humanité, lorsque, dans ce foyer de passions violentes et exaspérées, où tout était sacrifié à l’ambition ou aux vengeances des partis opposés, Grégoire, montant à la tribune, venait y adoucir les ames et y captiver les esprits par des idées conservatrices ou par des sentimens de bienveillance publique ? Qui pourrait lui contester la gloire d’avoir arraché des mains du vandalisme révolutionnaire les monumens et les chefs-d’œuvre du génie dont la France s’honore, d’avoir rappelé à l’émulation et à la confiance tant de savans et d’artistes utiles, prêts à tomber dans le découragement ou à porter loin de leur patrie le produit de leurs veilles et de leurs talens ?..… Il sera regardé comme un des fondateurs, non de la république

  1. Collection des portraits des personnages célèbres de la révolution. Paris, 1796, in-4o.