Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/97

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semblance, que parmi les hommes dont l’évêque de Blois avait encouru la haine en donnant le premier l’exemple de l’obéissance aux lois civiles, il en est qui surent emprunter le masque de l’athéisme pour le frapper dans sa popularité.

Nous compléterons le récit de cet événement par une anecdote que nous écrivons sous la dictée de madame Dubois, la commensale et l’amie de Grégoire :

« Trois personnes que je ne connaissais pas se présentèrent chez M. l’évêque en son absence, et dirent qu’elles reviendraient le lendemain matin. Lorsqu’il rentra, je lui annonçai cette visite ; il me répondit qu’il la recevrait.

« Cependant j’avais cru remarquer une grande exaspération chez les trois visiteurs, et mon inquiétude était extrême ; le lendemain, quand ils furent arrivés, je ne pus m’empêcher de m’arrêter devant le cabinet de M. Grégoire, où l’on parlait à haute voix et avec vivacité. Les étrangers lui représentaient la nécessité d’une abjuration qui, dans sa bouche, porterait un coup mortel au papisme ; ils employaient tour à tour, pour l’y déterminer, les promesses et les menaces ; mais c’était vainement. Un seul mot