Page:Mémoires de Louise Michel.djvu/361

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

outre, le rat calédonien m’a paru semblable au rat australien ; le chien de la Nouvelle-Zélande est considéré comme une variété du dingo australien, et si le crâne quaternaire de néandertal a ses analogues dans les races encore vivantes océaniennes, on peut donc admettre qu’un immense continent s’est émietté dans l’onde aux époques antéhistoriques ; d’autres ont sombré ailleurs.

Je ne sais pas si les migrations des traditions polynésiennes, qui trouvèrent une autre race là où s’établissait la leur, sont fondées ou non, mais les légendes qui s’y rattachent sont trop nombreuses pour qu’il n’y ait pas un peu de vérité au fond.

Je ne sais pas non plus sur quoi s’appuient ceux qui voient en Asie certaines peuplades appartenant au même type que des tribus océaniennes. Mais je crois que les prétendus albinos vus par Cook et d’autres dans ces parages ne sont pas des albinos, mais les derniers représentants d’une ramille arienne, aux longs cheveux et aux yeux bleus, ce qui n’appartient nullement aux albinos.

Ces Arias, égarés au cours d’une migration ou au milieu de la révolution géologique, ont vécu, se mariant entre eux, parmi les tribus océa-