Page:Mémoires de Louise Michel.djvu/403

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francs, tandis qu’il n’y avait pas cent sous à la maison !

On n’a pas le temps de courir chez les éditeurs quand on passe une partie du temps près de sa mère malade, et l’autre aux conférences.

C’est alors qu’on collabore avec ceux qui ont eu le temps de trouver un éditeur.

Ah ! pourtant que je serais heureuse si elle était encore là, la chère femme et comme je ne m’inquiéterais guère de toutes les accusations !

À propos d’argent, du reste, j’ai toujours eu la coutume de garder, tant en Nouvelle-Calédonie que depuis le retour, les reçus ou pièces qui établissent, en cas de besoin, ce que j’ai fait des diverses sommes dont j’ai pu disposer.

Je reviens à la partie de la lettre qui n’a pas trait au bouillon des proscrits ; je l’explique, quoiqu’elle n’ait trait qu’à une mesquinerie, pour le cas où cela amuserait quelque lecteur.

On aimait à faire croire dans certains journaux que j’avais dit cette bêtise de la Palisse :

« Quand les cochons sont gras on les tue. » J’avais dit dans une suite de comparaisons que le sanglier dégradé par l’engraissement devient pourceau domestique. C’est tout.

Or, chaque fois qu’on faisait allusion au compagnon de saint Antoine, il était opportun aux