que la sienne ! Elle gagne trop de balles su no pauv’ carcasses.
— Et ous que tu veux que j’aboule ? La graine de prison ça ne prend racine que sur le trottoir.
En voici d’autres :
— T’es triste, hein, la camuse !
— C’est que je vas retrouver mon malheur.
— Qué que c’est que ça, ton malheur ?
— C’est le père de mes enfants.
— Es-tu mariée ?
— Non.
— Pourquoi que tu ne le quittes pas.
— Parce que c’est le père de mes enfants ! Dans le temps le pauv’ mâtin y s’est donné du mal pour les premiers ; mais les hommes c’est moins dur à la peine que les femmes. Quand le mauvais vent souffle faut bien qu’y couche le champ.
Et après la sortie, n’ayant nulle part pour se réfugier ? Car les asiles qu’on fait pour les femmes sortant de prison ne peuvent les contenir toutes, — c’est offrir une coupe à la cataracte qui coule toujours.
Vous le voyez bien, vous qui êtes de bonne foi, qu’il faut que la Révolution y passe en ne remplaçant pas par des choses mauvaises les