VI
Quand la mort se fut abattue sur la maison, faisant le foyer désert ; quand ceux qui m’avaient élevée furent couchés sous les sapins du cimetière, commença pour moi la préparation aux examens d’institutrice.
Je voulais que ma mère fût heureuse. Pauvre femme !
J’eus, outre mon tuteur (M. Voisin, ancien juge de paix à de Saint-Blin, tout comme s’il se fût agi d’administrer une fortune), ma mère comme tutrice, et Me Girault, notaire à Bourmont, comme subrogé tuteur !
Ce n’était pas trop, disait-on, pour m’empêcher de dépenser de suite les huit ou dix mille francs (en terres) dont j’héritais. Ils sont loin maintenant !
Je vois dans ma pensée une seule parcelle de ces terrains ; c’est un petit bois planté par ma mère elle-même, sur la côte des vignes, et qu’elle