Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(143)


toire plus propre à toucher sa sensibilité que conforme à la vérité, il fut décidé que mon hôte serait payé sur-le champ de ses loyers, que je quitterais mon appartement dès ce soir même, et que j’irais demeurer avec cet officier.

Après toutes ces conventions, l’hôte fut appelé et payé. Cet homme était si content, qu’il fatiguait mon nouvel amant par ses remercîmens ; il serait je crois demeuré deux heures avec nous, s’il n’eût été chargé de nous faire apporter à souper.

Notre repas fut assez gai et nous y bûmes raisonnablement ; pendant le temps du dessert, je vis que mon amant commençait à s’échauffer. Il s’était approché de moi, et m’indiquait par ses caresses une partie de ses désirs.

Il ne vous fut sûrement pas possible de les satisfaire, me dira le lecteur, mais il se trompe beaucoup. L’officier défit ses