devoirs ; tout fut donc porté, selon mes désirs, dans le carrosse du comte, qui nous attendait à la porte et qui nous mena au faubourg Saint-Germain, où mon appartement avait été loué. Les meubles qui le garnissaient étaient simples, mais propres et choisis au goût ; ce ne fut que quelque temps après mon arrivée dans ce quartier que j’examinai tout ce qui composait mon mobilier. J’avais passé ce jour là par trop d’épreuves différentes pour faire une remarque. Mes domestiques n’étaient point nombreux. Aurai-je pu désirer plus de monde pour me servir, qu’un laquais, une femme-de-chambre et une cuisinière, moi qui, la veille, me serais trouvée au comble du bonheur si je m’étais vu une simple servante à mes gages. Je tairai tout ce que leur dit le comte pour les engager à être exacts à leur devoir, afin de ne point ennuyer le lecteur par mille détails inutiles, et je
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