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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/24

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vais passer à la manière dont se termina la soirée : nous soupâmes de très-bonne heure ; pendant le repas, mon amant chercha par tant d’agaceries à faire renaître ma joie, que je ne pus m’empêcher de rire à quelques-unes de ses folies. Il aurait été impossible, quand il m’en aurait beaucoup coûté, pour me contraindre, de ne pas au moins affecter un air gai. Les complaisances et les attentions du comte exigeaient sans doute ce sacrifice.

Nous étions à peine sortis de table, que je vis mon amant disposé à se retirer ; quoi de si bonne heure, lui dis-je ! M. le comte ? Oui, ma chère Rosalie, me répondit-il ; vous devez avoir besoin de repos.

Demain, je pourrai sans vous incommoder rester plus long-temps avec vous, mais il y aurait du danger pour votre santé de le faire aujourd’hui : mettez vous au lit dès que je serai sorti, et tâchez de