Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/84

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M. l’abbé Fillot ne finissait point. Comme je n’avais pas dormi la nuit précédente, je ne pus résister à une envie démésurée qui m’en prit, et pour la satisfaire je m’étendis sur un sopha bien propre à m’inviter au sommeil : quoique très-jeune, j’avais tellement contracté l’habitude de me branler, que dès que j’étais étendue sur un lit, ma main se portait machinalement vers la source du plaisir ; mais la crainte que j’avais que ma marraine n’arrivât pendant que je dormirais, me fit prendre beaucoup de précaution pour éviter d’être surprise ; au lieu de me retrousser jusqu’à la ceinture comme j’avais coutume de faire, ma main passée dans la fente de mon jupon, chatouillait légèrement les lèvres de mon con ; l’habitude, comme on dit, est une seconde nature ; la mienne était tellement enracinée chez moi, que semblable aux enfans qu’on a coutume de