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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/162

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doit s’y attendre, du moins avec un accord général très-satisfaisant, la marche des phénomènes depuis les observations les plus reculées jusqu’à nos jours.

Les variations annuelles me paraissent dépendre plus spécialement du mouvement de translation. Il suffit en effet de la plus légère attention pour reconnaître que, du solstice d’été au solstice d’hiver, les courants doivent s’incliner vers le sud, tout en conservant leur direction générale de l’est à l’ouest, et que du solstice d’hiver au solstice d’été, ils doivent s’incliner vers le nord. Réfléchissant ensuite que l’hémisphère austral est couvert presque en totalité d’une couche peu conductrice formée par les eaux de la mer, qui occupe les 14/15 de sa surface, on ne tarde pas à pressentir que la seconde moitié du phénomène doit être beaucoup moins sensible que la première. C’est en effet ce que l’expérience confirme. Depuis longtemps, Cassini a observé que l’extrémité nord de l’aiguille aimantée marche chaque année vers l’ouest pendant les neuf mois qui suivent le solstice d’été, et que pendant trois mois seulement, à partir de l’équinoxe du printemps, elle marche vers l’est.

La cause principale des variations diurnes me paraît être aussi l’un des deux mouvements de la terre, le mouvement de rotation. Par suite de la présence du soleil au-dessus de l’horizon, il s’élève, dans les régions tropicales des courants de vapeur d’eau, qui