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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/231

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représentant parmi les physiologistes modernes. À la première se rattache le nom de M. Rouget, à la seconde, celui de M. Sanson. M. Rouget a développé son opinion avec beaucoup de talent dans un mémoire intitulé : Des substances amyloïdes et de leur rôle dans la constitution des tissus animaux. La pensée principale de ce remarquable travail peut se formuler ainsi :

Les hydrocarbonés de même que les graisses et les matières albuminoïdes sont apportés uniquement et directement par l’alimentation. Ces trois ordres de substances vont, en conservant leurs caractères génériques, se fixer dans les tissus à la constitution desquels elles contribuent presque toujours simultanément. En y accomplissant leur rôle nutritif, elles subissent diverses transformations, et elles abandonnent les tissus, les matières albuminoïdes particulièrement sous forme de créatine, d’acide urique et d’urée ; les amyloïdes sous forme de sucre. Ces produits passent dans le sang où ils subissent des destinées variables. Le sucre en particulier finit par se résoudre en eau et en acide carbonique. Dans le diabète, la mutation de l’amidon en sucre se fait d’une manière très-rapide et presque générale. Le sang en reçoit bien au delà de ce qu’il peut en brûler, d’où élimination en nature. Ces vues théoriques ont été depuis adoptées complétement par M. Longet.

J’ignore si c’est à tort que je vois dans M. Sanson la