Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 105 —

fonction glycogénique. Je vais commencer par réfuter la deuxième hypothèse, comme étant celle qui donne le plus de prise à une expérimentation rigoureuse, ou comme étant plus que l’autre susceptible de recevoir une solution définitive et complète.

Rien n’est plus facile, en effet, que de mesurer l’activité des combustions de l’économie. Car les produits de la combustion sont forcément en rapport avec l’activité de ce phénomène. Plus elle est active, plus les produits qui en sont le résultat sont abondants. Le sucre en subissant l’action de l’oxigène donne naissance à de l’eau et à de l’acide carbonique. Mais un seul de ces deux corps suffit pour permettre d’apprécier la quantité du sucre brûlé. Par conséquent, si réellement le diabètique élimine du sucre en nature parce qu’il brûle moins, il doit en même temps exhaler moins d’acide carbonique que dans l’état normal. Et même, si ce n’était la multiplicité des sources de l’acide carbonique dans l’économie on pourrait dire que le déficit, s’il y en a, devrait porter sur une quantité de carbone égale à celle que renferme le sucre éliminé. La solution de la question dépend donc ici uniquement d’une opération de dosage. Cette opération, je l’ai exécutée successivement sur des individus de l’espèce humaine atteints de diabète, et sur des animaux chez lesquels je provoquais une glycosurie artificielle par la piqûre du plancher du quatrième ventricule. Jusqu’à présent je n’ai pu expérimenter que sur