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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/234

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deux personnes atteintes de cette affection : une demoiselle âgée de 30 ans, et qui, à l’époque de l’expérimentation rejetait en 24 heures 14 litres d’urine tenant en dissolution 650 grammes de sucre ; et un jeune homme de 19 ans, qui depuis un an, perd tous les jours par la voie rénale 8 litres d’urine renfermant 250 grammes de sucre. Pour arriver à recueillir l’acide carbonique exhalé par ces deux personnes et à le fixer sur la potasse, dans les meilleures conditions possibles, je n’avais qu’à suivre la voie toute tracée par MM. Andral et Gavarret. Mais n’ayant point de machine pneumatique à ma disposition, j’ai dû modifier considérablement le procédé de ces deux professeurs ; ou pour mieux dire, je n’en ai absolument conservé que le masque imaginé par ces messieurs. Le reste de mon appareil différant complétement de tous ceux qui ont été employés jusqu’alors dans les analyses de l’air de la respiration, je ne puis me dispenser d’en donner la description, car dans les sciences des résultats ne peuvent être acceptés que d’autant que les moyens qui y ont conduit sont eux-mêmes justifiés.

J’ai remplacé les ballons collecteurs de M. Gavarret par une cloche disposée à la façon d’un gazomètre. Cette cloche à laquelle un système de poulies et de contre-poids permettait de se maintenir en équilibre à tous les niveaux possibles, plongeait dans une cuve à eau. La masse aqueuse était recouverte d’une couche d’huile