Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 138 —

vaient, à bon droit, revendiquer plusieurs de ses membres[1].

Claude-Dominique Chevrier, son aïeul, avait, en exerçant à Mirecourt la profession d’avocat « pendant longues années avec approbation et au contentement du public » conquis une position considérable[2].

Dans plusieurs circonstances, il reçut de ses concitoyens des missions importantes. En 1698, il fut député vers Léopold pour le féliciter sur son mariage avec la princesse Elisabeth-Charlotte d’Orléans[3], et le

  1. Je possède plusieurs mémoires et factums judiciaires, écrits par le père et par l’oncle de Chevrier.
  2. V. aux archives de la Meurthe les originaux des lettres d’anoblissement des deux fils de Claude Dominique, et Nobiliaire ou Armorial général de la Lorraine et du Barrois, par le R. P. Dom Ambroise Pelletier. Nancy, 1758, in-fol.
  3. Elisabeth-Charlotte d’Orléans, dite Mademoiselle de Chartres, fille de Philippe de France, duc d’Orléans, et d’Elisabeth-Charlotte de Bavière, connue sous le nom de Princesse palatine, naquit le 13 septembre 1676 et épousa le 7 octobre 1698, Léopold 1er, duc de Lorraine et de Bar. — V. Histoire abrégée de la vie privée et des vertus de cette princesse, par le R. P. Collins. Nancy, 1762, pet. in-8 ; et Abrégé de l’histoire généalogique de la maison de Lorraine, par le marquis de Ligniville (le P. Leslie). Commercy, s. d., in-8. — Qu’il me soit permis de placer ici un mot que je trouve dans les Mémoires de Saint-Simon, t. II, p. 73, (Édit. Chéruel) sur le mariage de Léopold… « Son mariage fut arrêté avec Mademoiselle ; sur quoi quelqu’un dit assez plaisamment de la feue reine d’Espagne, de Madame de Savoie et de celle-ci, que, de ses trois filles, Monsieur en avoit marié une à la cour, une autre à la ville, et la dernière à la campagne. »