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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/269

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10 février de l’année suivante, ils lui accordaient un autre témoignage de confiance, en le chargeant de présenter au Duc de Lorraine la soumission de la ville de Mirecourt à la première entrée de ce prince.

Allié par sa femme à des familles nobles, il comptait parmi les ancêtres de celle-ci des hommes qui avaient parcouru la carrière des armes avec un certain éclat et payé par un généreux dévouement leur dette à la patrie. L’un d’eux, après avoir « donné dans toutes les occasions des preuves de sa valeur, était mort glorieusement en défendant, en qualité de commandant, le château de Vicherey, » et l’autre, « en combattant sur la brèche de la ville de La Mothe[1]. »

Pierre-Paul Chevrier[2], son fils aîné, que son inclination portait vers le métier des armes, céda à la volonté de son père et fut reçu avocat le 4 février 1700. Il plaida d’abord à Mirecourt et ensuite à la Cour souveraine de Nancy, où il ne tarda pas à jouir d’une

  1. Le château de Vicherey n’existe plus depuis longtemps. — L’histoire des deux siéges de La Mothe, en 1634 et en 1645, a été écrite et imprimée. La destruction de cette ville est restée dans les souvenirs des habitants du pays. — V. la note 2 ci-dessus de la p. 138.
  2. « Pierre-Paul Chevrier, oublié parce que je ne l’ai pas connu. » C’est en ces termes que Dom Calmet répond au reproche que lui fait Chevrier d’avoir omis le nom de son oncle. L’écrit de l’abbé de Senones a été publié par l’auteur de cette notice sous ce titre : Réponse de Dom Calmet aux attaques dirigées contre la Bibliothèque lorraine dans les mémoires de Chevrier. Nancy, s. d. (1861), in-fol. de 26 pp.