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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/270

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grande réputation. Son mérite comme jurisconsulte et son talent oratoire le placèrent au premier rang des avocats du Parlement, où il devint l’émule des plus renommés de France. Cochin disait de lui « qu’il auroit été grand partout. [1] »

Il fut anobli par Léopold, le 5 février 1712, et on lit dans les lettres-patentes cette mention, qu’il avait fait preuve « de son érudition et de sa capacité dans les affaires du Barreau, soutenues d’une intégrité parfaite[2]. »

Charles-Claude Chevrier, second fils de Claude-Dominique Chevrier, licencié en droit de l’Université de Pont-à-Mousson, et admis, le 27 juillet 1702, au serment d’avocat à la Cour souveraine, parvint à se créer, non loin de son frère, une place honorable.

Anobli le 5 août 1719, « ensemble ses enfants[3] de l’un et l’autre sexe, pour ses vertus, prud’hommie

  1. Mémoires des hommes illustres de Lorraine, par Chevrier, t. I, p. 326, et Histoire de Lorraine, par le même, t. IX, p. 187.
  2. V. la note 2 ci-dessus de la page 138.
  3. Chevrier s’est attribué la particule sur le titre de certains de ses ouvrages : Épître sur la prise de Port-Mahon ; Épître à un de ses amis qui lui demandoit une peinture de la ville d’Aix-la-Chapelle ; Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres de Lorraine ; Prospectus de l’Histoire générale de Lorraine et de Bar, etc., etc. Chevrier, à l’exemple de beaucoup d’autres, commettait une usurpation. L’ordonnance du duc Charles III, du 30 décembre 1585, défend aux anoblis et issus de nobles, « s’ils n’en ont obtenu concession et privilége particulier », de prendre la particule la, le, de, du, « à peine d’amende arbitraire. »