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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/504

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18 centièmes de millimètre et 56 millièmes de millimètre. Dans le champs du microscope, on en aperçoit simultanément de toutes les tailles. Plus la masse du corpuscule est grande, plus la zone enveloppante est relativement étroite. Il est évident que ces singuliers corps parcourent des phases de développement. Ils ne sont pas d’emblée ce qu’ils seront par la suite. Petits à leur origine, ils vont sans cesse en augmentant de dimensions jusqu’à certaines limites qu’ils ne peuvent pas dépasser. L’agrandissement est, sans doute, avant tout le résultat de la multiplication des granulations du contenu. Car, la relation inverse qui existe entre le volume du corpuscule et l’épaisseur de sa zone transparente semble indiquer que cette dernière est peu à peu distendue, de manière qu’elle perd en profondeur ce qu’elle gagne en surface, ou bien qu’elle est peu à peu envahie et usée dans ses couches profondes par les granulations de nouvelle formation.

À ces suppositions sur le mode d’accroissement des corpuscules de la Rousse, on peut en joindre d’autres sur leur mode de formation qui, comme les premières, semblent en partie justifiées par les faits d’observation. Quelques corpuscules renferment deux masses granuleuses sphériques et nettement distinctes l’une de l’autre. En même temps, on constate le plus souvent que la coque a éprouvé une espèce d’étranglement sur la limite des deux sphères. N’y a-t-il pas là l’indication d’une formation endogène et par scission ?