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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/73

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un corps non métallique, le chlore. Lequel des deux produit cet effet, ou sont-ils tous deux nécessaires ? Or nous avons bien d’autres substances renfermant ce même métal : le sel de glauber, le borax, les cristaux de soude, etc. Ils les introduisent donc successivement dans la même flamme et reconnaissent que constamment la même raie brillante jaune se produit aussitôt et toujours seule et à la même place. Voilà donc une nouvelle propriété spécifique de ce métal, dévoilée par la lumière et une propriété bien caractéristique, puisque les autres éléments associés au sodium ne modifient ni l’éclat, ni la dimension, ni la position de cette raie particulière. Et cette propriété est-elle difficile à constater, faut-il de grandes quantités de matière pour la mettre en évidence ? J’ose à peine énoncer la vérité, de peur d’être taxé d’exagération : et cependant il faut bien se soumettre à la logique brutale des faits. Une seule goutte d’eau prise dans 90 000 litres additionnés d’un gramme de sel, renferme assez de soude pour en trahir la présence à l’aide du prisme.

Après la soude, MM. Bunsen et Kirschoff étudièrent les autres métaux, et qu’il me suffise de dire, sans entrer dans de trop longs détails, que chaque métal fut caractérisé par une ou plusieurs raies brillantes. Plusieurs métaux, il est vrai, en donneront de la même couleur, mais la place de ces raies dans le spectre n’étant pas la même, la ressemblance des couleurs ne