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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/104

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discours de M. tourdes.

Pont-à-Mousson, qui se plaignait du discrédit jeté sur elle par cette mesure, qui lui retirait l’acte le plus solennel qui appartienne aux Facultés.

Le registre de la Faculté contient les détails du dernier concours qui s’ouvrit à Nancy en 1770, avec la liste des questions posées. Dix candidats s’étaient fait inscrire : c’étaient des docteurs de Montpellier, de Strasbourg, de Nancy ; les voix se partagèrent entre un docteur de Montpellier et un docteur de Strasbourg, le premier l’emporta à la majorité d’un suffrage. Des lettres patentes du roi confirmaient le choix de la Faculté et donnaient au nouvel élu les droits, exemptions et priviléges qui appartenaient à ses prédécesseurs[1]. La prestation du serment était

  1. On n’a point de renseignements précis sur le traitement des professeurs de la Faculté de médecine. M. Dubois, pour la Faculté de droit, d’après les comptes des receveurs généraux, mis en évidence par M. Lepage, constate que Barclay avait, en 1577, 1 200 fr. de traitement fixe et 2 000 en 1597, plus 2 000 fr. comme doyen en 1598. Le traitement éventuel formé par les droits de sceaux, d’attestations, de collation des grades, était au moins égal. En tenant compte des changements survenus dans le prix de l’argent et de la valeur moindre du franc de Lorraine, M. Dubois pense que le total de ces deux traitements équivaudrait aujourd’hui de 12 à 15 000 fr. Les professeurs avaient en outre des pensionnaires. Ils étaient dispensés d’impôts, contributions, aides et subsides de tout genre et affranchis du logement des gens de guerre ; mais on voit par les comptes que les traitements étaient très-irrégulièrement payés. Les archives départementales renferment quelques comptes où figurent des paiements faits à des professeurs de la Faculté de médecine de Pont-à-Mousson, B. 1694, années 1727 à 1729 ; ce sont des notes isolées, pour de faibles som-