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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/114

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discours de M. tourdes.

la gloire de l’Université. Le plus ancien ouvrage sorti des presses de la ville universitaire paraît être le Règlement de Grégoire, publié en 1583 ; le traité De Republica n’a paru qu’en 1596. Le livre de Lepois, Selectiorum observationum, a été imprimé à Pont-à-Mousson en 1618, et réédité plus tard à Leyde, à Francfort, à Leipsick et à Amsterdam. La typographie resta florissante à Pont-à-Mousson jusqu’à la fin de l’Université, et elle fournit pendant le xviie siècle, même aux époques troublées de 1635 à 1699, le cinquième des livres qui se publièrent en Lorraine.

Les médecins distingués de la Lorraine. — L’Université éleva le niveau de la profession médicale en Lorraine ; on y compta bientôt des médecins distingués : Cristophe Cachet, Lotharingius archiater, praticien répandu et poëte, qui composa, sous le nom d’Exercitationes equestres, un recueil d’épigrammes en six centuries, pendant qu’il allait à cheval visiter des malades ; Odet, qui publia en 1604 un livre sur l’art de conserver la santé, en style fort élégant, dit Dom Calmet, tellement que Charles III, à qui il était dédié, donna aussitôt à l’auteur des lettres de noblesse ; Demangeot, médecin-poëte ; Marquet, qui écrit sur les plantes de la Lorraine ; Mousin, dont le livre sur l’ivresse, Bachica Pandora furens medicis armis oppugnata, eut une grande notoriété ; son fils, médecin de Charles IV, qu’il accompagne à Tolède, où il fait, en 1605, une