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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/115

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cxii
séance publique du 27 mai 1875.

tentative inutile pour le délivrer ; les Alliot, deux médecins et deux bénédictins, qui ne renoncèrent pas à la médecine, et obtinrent du renom par la possession d’un prétendu spécifique contre le cancer.

À côté de l’Université, on voit, à Nancy et dans d’autres villes de la Lorraine, paraître des hommes distingués. Jadelot, Bagard, sont les deux grandes personnalités médicales de la seconde moitié du xviiie siècle. Harmand, médecin du roi Stanislas, fait connaître un des meilleurs moyens de combattre la mort apparente dans les asphyxies. Jadelot avait publié à Pont-à-Mousson une dissertation sur le même sujet ; il publie dans la même ville, en 1766, un Discours sur l’histoire de la médecine, depuis son origine jusqu’à cette époque. Bagard, auteur de travaux dont quelques-uns sont encore estimés, d’une thèse sur la Passion iliaque insérée dans la collection de Haller, d’une Dissertation sur les eaux minérales de la Lorraine (1763), complétée plus tard par les recherches de Nicolas (1778), président du collége des médecins de Nancy, créé sous son inspiration, directeur du Jardin botanique, qu’il embellit à ses frais, eut toutes les dignités et les occasions d’être utile que peut désirer un médecin. Il fut en rivalité avec l’école de Pont-à-Mousson, où on l’envoya présider un concours. Bagard fut consulté par Voltaire, atteint d’une maladie nerveuse et qui s’était adressé en