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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/116

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discours de M. tourdes.

même temps à Boerhaave et à Mead, illustres médecins de Leyde et de Londres. Voltaire, en remerciant Bagard, fait remarquer que les trois avis se trouvèrent conformes, et il déclare que les médecins sont les philosophes les plus utiles. Les biographies de Lepois, de Bagard, de Cupers, d’Anuce Foes, de Petit, etc., retracées par Jadelot, Harmant, Coste, Michel du Tennetar, Louis, etc., forment une partie intéressante de la littérature médicale de cette époque.

La médecine légale. — Les anecdotes se mêlent à cette histoire ; il y a des aventures dont nos médecins ont été les victimes ou les héros. C’est l’époque où la sorcellerie était épidémique en Lorraine comme dans le reste de l’Europe, où Nicolas Remy faisait cet étrange aveu qu’il avait condamné plus de huit cents sorciers, dûment con- vaincus, au dernier supplice, et ajoutait avec regret que le même nombre avait échappé à la mort par la fuite ou par la constance à ne rien avouer dans les tortures. Un médecin de Nancy, Delorme, médecin du duc, publie une lettre où il se vante d’avoir délivré le cardinal évêque de Metz et de Strasbourg, d’un sortilége mêlé à plusieurs grièves maladies physiques. La délivrance ne fut pas de longue durée, le cardinal mourut peu de temps après. Une aventure autrement tragique attendait un jeune médecin. Une veuve d’une grande beauté lui inspire une violente passion ; elle avait fait le