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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/125

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séance publique du 27 mai 1875.

si bene te novi, ajoute-t-il avec sa verve caustique, je crois que vous ne seriez point de cet avis, ni moi non plus… »

Sous Louis XIV, l’Université devient presque française ; elle est maintenue dans tous ses priviléges ; les professeurs sont appelés à Metz en 1681, pour y prêter serment de fidélité au roi. Un concours même se tient à Paris pour la Faculté de droit, et c’est de la capitale de la France que s’expédient les lettres de provision en vertu desquelles le nouveau professeur prend possession de sa chaire.

Le gouvernement de Léopold restaure l’Université lorraine ; le 5 novembre 1699 le duc vient lui-même à Pont-à-Mousson s’enquérir des besoins de l’Université. Il est harangué par le doyen de la Faculté de droit, au nom des Facultés de droit et de médecine, ce qui ressuscite les anciennes querelles ; le recteur affirme avoir seul le droit de parler publiquement au souverain. Un édit du 6 janvier 1699 réorganise les études et les réceptions. Les professeurs de la Faculté de médecine, après tant de vicissitudes, font connaître au duc leur pénible situation. Ils sont exposés à de grosses dépenses pour le rétablissement des exercices et de la réputation de la Faculté ; ils ont fait des avances pour la réfection de leur école : « Les habits de cérémonie que vos prédécesseurs leur ont donnés sont vermoulus et en lambeaux et hors d’état de servir. L’honneur de l’Université veut qu’on les renouvelle. » Léopold