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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/127

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cxxiv
séance publique du 27 mai 1875.

dans les hôpitaux, se perfectionner dans l’anatomie… » Léopold n’admit pas ces raisons ; il pensait que le meilleur moyen d’assurer la prospérité de ses États était de ne pas dépouiller la province. En 1729, aux obsèques de ce prince, une discussion s’éleva encore entre les deux Facultés séculières et le recteur, qui se plaint que des invitations directes aient été adressées aux doyens des Facultés de droit et de médecine.

Création du collège de médecine. — Stanislas fit peu pour l’Université de Pont-à-Mousson, mais il établit à Nancy, par lettres patentes du 15 mars 1752, un collége de médecine investi d’attributions importantes pour la pratique et l’enseignement. Il fallait être associé à ce collége pour exercer la médecine à Nancy. Avec ses associés d’honneur et ses correspondants, il devint peu à peu le centre médical de la Lorraine. On y ouvrit des cours d’anatomie, de botanique, de chimie. Ce collége conférait, après examen, les stipendes des médecins des pauvres ; ses délégués vérifiaient les pharmacies ; il fondait une bibliothèque ; chargé de réunir des observations scientifiques et météorologiques, il fonctionnait aussi comme académie. Le 4 mai 1753, Faculté de médecine de Pont-à-Mousson est agrégée au collège de médecine de Nancy, dont les associés ont le droit de prendre part à la collation des grades ; c’était une grave atteinte aux priviléges de la Faculté de médecine.