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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/72

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discours de M. tourdes.

teurs, et d’après leurs statuts et usages, à l’instar de celles de Paris et de Bologne, dont elles obtiennent tous les priviléges. La Faculté de médecine de Pont-à-Mousson est donc instituée par la bulle, avec les prérogatives qui appartiennent aux deux Universités les plus célèbres, avec le droit de créer des bacheliers, des licenciés et des docteurs.

Pourquoi la ville de Pont-à-Mousson avait-elle été choisie pour être le siége de l’Université nouvelle ? C’était le centre des trois évêchés : Toul, Metz et Verdun ; c’est la que devait s’élever cette forteresse destinée à arrêter les progrès des novateurs. Cette ville paisible, sur les bords du fleuve célébré par Ausone, semblait promettre aux arts et aux sciences un asile sûr, éloigné des commotions politiques. Dans cette belle Lorraine, nous disait un de ses historiens qui a su le mieux approfondir son passé et préparer son avenir, quelques villes ont eu comme une mission particulière, un rôle qu’elles ont joué tour à tour à Nancy, le centre administratif, le gouvernement et la résidence du souverain ; à Pont-à-Mousson, le mouvement intellectuel et religieux, l’éducation de la jeunesse ; avant l’invasion suédoise, Saint-Nicolas-du-Port était le siége principal d’une industrie et d’un commerce considérable ; Lunéville a été le Versailles d’une cour nouvelle ; Metz, à côté de nous, représentait la gloire militaire qui renaît après les désastres.

Le premier recteur, le père Hey, de la compa-