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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/73

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séance publique du 27 mai 1875.

gnie de Jésus, vante la situation de l’Université nouvelle ; par les charmes de la campagne, la richesse du sol, la salubrité de l’air, par l’avantage de cette belle rivière navigable, elle ne le cède à aucune autre de ces Universités qu’il a visitées en Italie, en France, en Flandre et en Germanie ; il s’étonne qu’un lieu si favorable aux muses (musis tam accomodatum locum), ait été si longtemps négligé par les ducs de Lorraine. « La Providence, sans doute, réservait ce site privilégié à la gloire de notre compagnie et à l’honneur du cardinal. » Nous retrouvons dans l’Histoire et le Tableau de Nancy, par M. Guerrier de Dumast, un témoignage de l’admiration qu’inspire cette riante vallée de la Moselle, avec ces charmants paysages « qui n’ont rien, à la vérité, de vosgien ou d’alpestre, mais qui présentent l’idéal de tout l’ornement dont paraît susceptible une nature douce et civilisée ».

L’Université se fonde au milieu des difficultés et des luttes ; le cardinal, qui pressentait sa fin, hâte l’organisation de son œuvre ; la bulle est promulguée le 3 mars 1573, les Facultés de théologie et des arts sont inaugurées le 8 novembre 1574, et le cardinal meurt le 15 décembre de la même année. Pendant deux ans, les deux Facultés, dirigées par les jésuites, composent toute l’Université, avec les cours de grammaire, d’humanités et de réthorique.

Prospérité de l’institution. — La prospérité de l’institution est rapide ; déjà, en 1577, elle attirait