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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/75

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séance publique du 27 mai 1875.

même, ni en France, excepté celle de Paris, qu’en fréquence de bonnes leçons et affluence de disciples, elle ne surmonte et désavance ».

Charles III voulait compléter son Université et y introduire les facultés de droit et de médecine, autorisées par la bulle, mais ici il rencontre des difficultés qui n’étaient pas inattendues. Maldonat craignit que la paix de l’Université ne fût troublée le jour où les légistes entreraient dans le corps enseignant. La suprématie du recteur religieux serait contestée par les deux Facultés séculières ; la discipline serait difficile à maintenir parmi les étudiants. « Or est-il, écrivait-il au duc en 1579, que ladite compagnie ne sauroit gouverner une Université selon ses constitutions, s’il y avoit d’autres études que celles qu’elle exerce, comme seroient les lois, canon et médecine, car ni les maîtres, ni les escholiers de ces Facultés ne se soumettroient jamais à la discipline d’icelle. » Charles III ne se laissa pas ébranler par ces objections ; il voulait une Université brillante et complète, comme celles de Bologne et de Paris ; la bulle la lui avait promise, et le temps lui a donné raison en prouvant l’exagération des craintes que faisaient naître les deux Facultés nouvelles.

La Faculté de droit. — C’est l’enseignement du droit qui est établi le premier ; en 1596, l’Écossais William Barclay arrive à l’Université, proscrit, dénué de tout. Neveu du recteur Hey, il ouvre ses cours dans une des salles du collége, puis dans sa