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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/77

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séance publique du 27 mai 1875.

mais couché sur les in-folios ouverts devant lui, et s’usant les genoux, comme la postérité devait le dire de Cujas, dans ce culte et on oserait presque dire dans cette adoration de la vérité. » Insistons sur ces traits, parce qu’ils vont caractériser avec non moins de vérité le fondateur de la Faculté de médecine, l’illustre Charles Lepois, qui joignait aussi à une science profonde l’énergie du caractère et le dévouement. Il est digne de remarque que les deux Facultés de droit et de médecine aient été organisées l’une et l’autre par l’homme le plus éminent qu’elles aient possédé.

Commencements de la Faculté de médecine. — La Faculté de médecine vient compléter la dernière l’Université de Pont-à-Mousson ; Toussaint Fournier, médecin lorrain, le 25 octobre 1592, ouvre des cours dans sa maison, sur la rive gauche de la Moselle. Comme pour le droit, un enseignement restreint précède la création régulière de l’école. Pont-à-Mousson, d’ailleurs, avait des traditions en ce qui concerne les soins des malades. La charité des Antonistes, dès le xiie siècle, avait établi dans cette ville trois hôpitaux destinés à recevoir les pèlerins, les pauvres et les personnes atteintes de l’affection qu’on appelait alors le feu de saint Antoine. Les comtes de Bar leur avaient fait des donations en 1217 et 1266, à la condition que « ces revenus seroient despendus en faire charités aux pauvres et malades qui seront ostelés et reçus en ladite mai-