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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/78

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discours de M. tourdes.

son ». Grégoire, en 1597, par son testament, donne une somme importante à l’un de ces hospices. C’est Charles Lepois, médecin ordinaire du duc de Lorraine, qui, à la demande du souverain, organise, en 1598, la Faculté de médecine, dont il est le premier doyen. Il s’établit sur la rive gauche de la Moselle, près de la Faculté de droit ; la construction qui s’élève, est « environnée aussi de cette pureté d’air et de solitude nécessaire à une école dont le silence ne doit être troublé par aucun bruit extérieur ».

Charles Lepois. — Lepois (Carolus Piso) a été la plus grande personnalité médicale de la Lorraine. Il appartenait à une famille qui a donné à la science plusieurs hommes distingués. Antoine Lepois, médecin de Charles III, est connu par un Discours sur les médailles, qui parut en 1579. Nicolas Lepois, qui succède à son frère, résume pour l’instruction de son fils les travaux des médecins les plus illustres, depuis Hippocrate jusqu’au xvie siècle. Foes, qui voit le manuscrit, en 1580, engage l’auteur à le rendre public. Plusieurs éditions de cet ouvrage se répandent dans toute l’Europe, et Boerhaave le fait réimprimer à Leyde, en 1736, pour l’instruction de ses disciples. « C’est une bibliothèque entière, dit-il, puisqu’elle contient toutes les doctrines des Grecs, des Romains, des Arabes, et depuis le renouvellement des lettres, tout ce qu’il y a de bon dans les auteurs, jusqu’au milieu du xvie siècle. » Boerhaave est plein