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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/79

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séance publique du 27 mai 1875.

de vénération pour la mémoire de Nicolas Lepois et pour celle de son fils, le grand Charles Lepois, comme il l’appelle : « Il a augmenté la science de la médecine que son père lui avait transmise ; ses ouvrages vous apprendront ce qu’il y a de plus beau et de plus certain dans la médecine. Je lui ai donné particulièrement les plus grands éloges, ajoute le professeur de Leyde, parce qu’il confirme la théorie par un grand nombre d’observations ; parce qu’il l’orne d’une érudition consommée et surtout parce qu’il démontre, par les recherches anatomiques, la cause et le siége des maladies dont il vient de donner l’histoire d’après nature. » Lepois est placé parmi les précurseurs de l’anatomie pathologique moderne. Il voulait toujours rendre ses ouvrages plus parfaits, et nous n’aurions rien de lui, dit Dom Calmet, sans l’empressement de ses confrères et les ordres du souverain, qui l’obligèrent à faire imprimer ses livres. Il ne connaissait d’autre passion que l’étude et le désir ardent de perfectionner la médecine.

Ce praticien habile était en même temps un érudit de premier ordre ; latiniste et helléniste comme on l’était alors, il connaissait l’hébreu, l’arabe, l’italien, l’espagnol ; il partageait avec Grégoire le privilége d’une érudition presque sans limites, et il était bon de posséder cette science en présence d’un ordre qui avait su complimenter en dix-sept langues le cardinal de Lorraine.