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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/93

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séance publique du 27 mai 1875.

ports qui existent entre ces deux parties du même art. « Si l’on doit convenir, dit-il, qu’il n’y a point de maladie, ou au moins la plupart, qui n’ait besoin des secours du médecin et du chirurgien, il est étonnant que l’usage ait séparé ces deux sciences, comme si elles étaient incompatibles. Réunies dans le même sujet, elles le rendraient plus habile dans l’une et dans l’autre ; on n’aurait pas besoin d’écoles séparées, le principe des deux études n’étant pas séparé. »

La chirurgie a eu aussi ses jours d’éclat, surtout en ce qui concerne une spécialité. La fréquence des affections calculeuses en Lorraine avait appelé de bonne heure l’attention sur l’opération de la taille ; il résulte d’une note de M. Lepage que cette opération aurait été pratiquée en Lorraine dès la fin du xve siècle, en 1496 et 1497. Rivard, de Neufchâteau, suit les cours de Pont-à-Mousson, puis se rend à Paris pour se perfectionner dans la pratique de son art ; il est rappelé par Léopold en 1715, et mis à la tête d’une fondation créée à Lunéville pour combattre les affections calculeuses. Ce chirurgien est nommé démonstrateur d’anatomie à la Faculté de Pont-à-Mousson, et deux fois par an il se rend à Lunéville pour pratiquer les opérations nécessaires. Cette fondation, augmentée par le duc François en 1732, par Stanislas en 1740, qui y attache un chirurgien en chef et quatre aides, rend à la province d’incontestables services, qui se prolon-