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HISTOIRE DE L’ACADÉMIE,

des rochers qui se présentent de loin, comme des stries noires au milieu des neiges éternelles. Mais ces excursions pénibles, dont les récits excitent l’intérêt du public, n’offrent qu’un petit nombre de résultats utiles aux progrès des sciences, le voyageur se trouvant sur un sol couvert de glace, entouré d’une couche d’air dont le mélange chimique est le même que celui des plaines, et dans une situation où des expériences délicates ne peuvent se faire avec toute la précision requise. (Voyez les Annales de chimie et de Physique, novembre 1816.)

Ce même cahier contient le Mémoire sur la vîtesse du Son, par M. Laplace, dont nous n’avons pu rapporter ci-dessus que le titre ; on y voit le théorème suivant :

« La vîtesse réelle du son est égale au produit de la vîtesse que donne la formule newtonnienne par la racine quarrée du rapport de la chaleur spécifique de l’air soumis à la pression constante de l’atmosphère, et à diverses températures, à sa chaleur spécifique, lorsque son volume reste constant. »

D’après cette règle, M. Laplace trouve 345.m35 pour la vîtesse du son dans une seconde sexagésimale à la température de 6°. Les académiciens français l’ont observée de 337.m18. Par des expériences de Lacaille rapportées au tome III de la Base de système métrique décimal, page 342, on aurait 344,42. Nous ignorons quelle était la température au temps de ces observations, qui sont du mois d’octobre, dans les environs de Marseille.

En parlant des expériences de Canton, M. Laplace a trouvé les vîtesses du son dans l’eau de pluie et dans l’eau de mer égales à 1525.m8 et 1620.m9. En sorte que la vîtesse du son dans l’eau douce est quatre fois et demie plus grande que dans l’air.