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HISTOIRE DE L’ACADÉMIE,

tion d’une couche mince d’un liquide dont la réfraction est presque moyenne entre celle des deux verres, et qui unit les surfaces consécutives du flint et du crown. Des verres ainsi collés se maintiennent depuis vingt ans sans altération. Ces nouvelles lunettes grossissent jusqu’à sept fois ; elles sont faites avec du crown et du flint français ; éprouvées au spectacle, ou, pendant le jour, sur des objets terrestres, leur effet a toujours paru excellent. Dollond avait déjà obtenu des grossissemens égaux ou supérieurs, mais c’était en diminuant les ouvertures de l’objectif et de l’oculaire, d’où il resultait que ses lunettes donnaient très-peu de lumière, en sorte qu’elles ne pouvaient guères servir que de jour. En ce genre, M. Cauchoix avais porté le grossissement jusqu’à vingt fois, mais il a totalement abandonné ce système.

La conclusion des commissaires est que son nouveau travail doit mériter à M. Cauchoix l’approbation de l’Académie, et qu’on doit l’engager à essayer d’en transporter les avantages à de plus grands objectifs.


Lunettes de spectacle, de l’invention de M. Le Rebours. Commissaires, MM. Bouvard, Biot, et Arago, rapporteur. 23 décembre 1816.

Pour juger les nouvelles lunettes, les commissaires ont pris pour terme de comparaison les lunettes de M. Cauchoix, dont le rapport précèdent établit la supériorité sur tout ce qui s’était fait précédemment ; par des expériences nombreuses et variées, ils ont cru pouvoir s’arrêter à cette conclusion : « Qu’à parité de circonstances les lunettes de M. Le Rebours terminent un peu mieux en général que celles de M. Cauchoix, et que celles-ci à leur tour sont légèrement supérieures en lumière. M. Cauchoix introduit entre les verres une substance… qui détruit toute réflexion intermédiaire et augmente la clarté ; cet artifice at-