Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/170

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dont la chaux fait la principale substance, que d’oxigène absorbé et successivement retiré des milieux ambiants ? Qu’on veuille réfléchir à ce qui en a été employé pour saturer le calcium développé par l’organisation vitale, pour convertir en terre cet élément combustible. Tout ceci, quand nos études embrasseront les faits naturels par ce côté, sera examiné et sans doute soumis au calcul.

Secondement. La durée de la seconde période, que nous pourrions nommer de moyen-âge, embrasse l’existence de tous les animaux perdus, caractérisés par leurs formes encore extraordinaires, moins singulières cependant que celles des espèces de l’âge antérieur. Un phénomène de transition annonce cette époque : car partout s’y manifestent les indices d’une forme animale s’altérant ou se modifiant insensiblement. Ces animaux, toujours fort remarquables, et qui ont fait dire aux Romains par rapport à ceux qu’ils tiraient d’Afrique, Africa ferat monstris, se trouvent, conservés à notre âge comme dépouilles fossiles et à titre d’espèces perdues, dans les terrains tertiaires : tels sont les éléphants, les rhinocéros, les lamantins, etc., etc. Ce système organique n’est pas tellement anéanti par rapport à l’âge actuel, qu’il ne se voie reproduit, non pas il est vrai par des espèces exactement identiques, mais par des êtres si voisins que nous les disons du même genre, et que nous ne prononçons ainsi, qu’amenés à le faire par les règles de la zoologie. Cela ne va rien moins qu’à nous convaincre que ce sont ces mêmes espèces des terrains tertiaires, qui nous seraient parvenues, mais légèrement modifiées : elles auraient cédé à l’action du monde ambiant. Dans ce monde du moyen âge, ce sont des espèces à respi-