Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/177

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Sixième époque. Cependant il fallait faire sortir ces études d’une voie de tâtonnements et de vues à priori, qui avaient puisé leur origine dans un sentiment vif d’abord et plus ou moins négligé dernièrement, c’est-à-dire que l’on dut enfin rechercher ce qu’il pouvait y avoir d’exact et de précis dans l’idée vague et diversement comprise d’un fond commun d’organisation pour les êtres. Et en effet, ce qui n’avait encore été aperçu que dans l’ensemble des animaux et dans le cercle borné d’un nombre quelconque de familles, fut de nos jours examiné à l’égard de chaque partie organique. Par conséquent ce n’est plus une opinion pressentie, c’est véritablement la déduction d’études nombreuses et de réflexions approfondies, cimentées le caractère de faits nécessaires, alors que l’Unité de composition organique, proclamée comme le fait fondamental et universel de l’organisation, vient ouvrir la sixième période.

Septième époque. Cependant ce ne saurait être le terme ni des efforts, ni des développements de la zoologie. Une autre époque doit suivre ; car que l’on échappe à une obsession incessamment renouvelée, que l’on se défende obstinément des stériles impressions qu’excite en nous le spectacle des formes diversifiées à l’infini, on s’est alors préparé à embrasser dans un but final les diverses combinaisons sur lesquelles reposent les hautes abstractions et les généralités d’une autre et septième époque. En effet la zoologie est réservée à d’autres destinées : voyez-la capable d’un nouveau perfectionnement, quand, s’occupant de la considération des formes diversifiées des êtres, elle n’est plus uniquement sensible à la remarque que ces formes sont pour