savoir à quoi tient la forme déprimée et semi-elliptique d’une tête de grenouille, et subséquemment à quoi se rapporte le caractère d’un crâne aussi large et aussi considérablement évidé, près et au-delà des os pariétaux, l’âge adulte vous laisse sans une réponse satisfaisante : vous restez, à l’égard de cette tête, observateur du fait et simple zoologiste, pour remarquer que telles sont les considérations distinctives de la famille des batraciens, différente en ce point de plusieurs autres familles de reptiles. Mais que vous remontiez au contraire très - haut dans les âges, vous apprendrez que les formes propres à cette tête proviennent d’un concours de circonstances qui ont cessé d’être. En effet, la grenouille fut d’abord un poisson dans son état de tétard ou de premier âge : participant à l’organisation ichtyologique, ses organes respiratoires se trouvent placés sous l’arrière-crâne : ils se composent de branchies dans un volume étendu : et comme les os de la région auriculaire ou de celle des opercules, en sont les parties recouvrantes, l’éloigneinent du point médian de ces es est un effet de la présence et du volume des branchies. Dans ce cas, les enveloppes dermiques de la tête et le système osseux subjacent qui en émane, prennent de moment en moment une consistance successivement plus forte : et en définitive toutes ces parties d’enveloppes doivent à cette consistance acquise de persévérer dans les faits d’écartement et de largeur que l’intercalation des branchies entre les opercules auriculaires a motivés. Ce résultat de persévérance après l’atrophie et l’entière disparition des branchies ne figurerait donc autrement dans le crâne d’une grenouille adulte que comme un effet sans cause ! car il est dans l’essence de l’organisation que
