Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/185

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toutes les parties de la périphérie du corps soient entraînées vers les régions centrales.

Qu’on veuille bien réfléchir au parti à tirer de cet exemple : ce sont des circonstances bonnes à employer parmi les faits de la quatrième époque, que celles d’un crâne large, évidé et semi-elliptique, tel qu’est celui de la grenouille, en tant que cela fournit des éléments ou un caractère excellent à employer dans les travaux de la détermination et de la classification des êtres ; mais d’ailleurs ces grandes différences tenaient comme en réserve pour les recherches de notre septième période zoologique, l’explication à donner de la forme insolite observée, la raison de cette disposition, où autrement l’on eût été tenté d’apercevoir un effet de négligence : car c’est quelque chose de cela qu’inspire, à la première vue, le désaccord inexplicable chez l’adulte des pleins et des vides de l’appareil crânien d’une grenouille.

Mais ce n’est pas seulement la possibilité et l’utilité de pareilles investigations que nous entendons recommander sous le titre de Système philosophique des faits différentiels ; de plus hautes questions y chercheront aussi leurs solutions.

Et en effet, je ne doute pas qu’il n’en soit ainsi de la question actuellement mûre, savoir ; que les animaux vivants aujourd’hui proviennent, par une suite de générations et sans interruption, des animaux perdus du monde antédiluvien. Dans les faits différentiels qui sont produits de nos jours, un observateur attentif, eu égard à ceux du même rang anciennement accomplis, n’aperçoit pas de différence essentielle. C’est le même cours d’événements, la même marche d’excitation. Et pourquoi des différences essen-