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Article VIII.
Conclusions.

Combien d’autres exemples pourraient être invoqués pour établir la nécessité des études que nous recommandons ! Ce ne sont pas des effets sans une cause appréciable que la multiplicité et la diversité des formes animales : et, il m’est sans doute permis de le pressentir et d’y insister : certes quel plus légitime sujet de recherches que tant de conformations bizarres qui n’ont guère encore excité en nous que le sentiment d’une stérile admiration ; ces serpents établis sous l’apparence d’une longue verge ; ces boîtes ambulantes appelées tortues ; tous ces premiers habitants de la terre, que des cuirasses de peau osseuse n’ont point préservés des ravages du temps !

Nous ne finirions pas, si nous voulions indiquer dans quelle mesure de fécondité se présente notre nouveau genre de recherches ; puisque s’il s’étend à tous les cas variables, ce n’est rien moins qu’à tous les corps de l’univers. Toutefois je signalerai encore un autre sujet de considération : je ne puis mieux terminer qu’en revenant sur les motifs qui m’ont entraîné dans la présente discussion. Je l’ai dit en commençant : je me disposais à écrire sur les animaux fossiles du calcaire de Caen. Or une partie de leur crâne, la région jugotemporale étudiée comparativement avec les parties analogues des autres animaux vertébrés, m’avait paru offrir un cadre heureux pour une application de mes principes sur les faits différentiels.

Je voyais ces études d’ostéologie comparée sous l’empire de deux ordonnées générales : 1o  le retour nécessaire des