Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/216

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nom d’os jugal, en sorte que le frontal moyen reste seul comme l’analogue de l’unique frontal chez l’homme, tout aussi bien que chez tous les autres animaux.

Voyons les choses sous un autre aspect, avant d’arriver aux sérieuses difficultés du sujet. Je me flatte en effet d’en préparer l’éclaircissement par une simple et préalable description des parties situées au-dessous du pariétal ; ainsi, je suppose qu’à l’égard de la pièce, fig. 8, la dissection ait emporté le parallèlogramme inscrit entre les lignes parallèles p y p, p o, o u o et op, c’est-à-dire toute la plaque pariéto-frontale, l’on se trouve avoir décoiffé toute la haute région du crâne ; le frontal est épais, mais le pariétal forme une lame plus mince ; enfin je suppose que la coupe aura été dirigée de façon à n’être pas assez descendue pour découvrir le cerveau. Cela posé, voici comme les choses apparaissent. Décrivant de devant en arrière, ce sont d’abord deux masses musculaires, elliptiques et séparées par l’étendue du pariétal : ce sont les muscles qui remplissent les fosses jugo-temporales. En se portant d’une distance en arrière, sont en ligne trois parties d’une étendue égale : savoir, d’abord à chaque bout une membrane attachée à un bord exactement circulaire ; c’est la membrane du tympan, à laquelle adhère, mais à la paroi intérieure, un filet cartilagineux. La position de ce filet le fait reconnaître pour le marteau : il gagne en arrière et un peu en dedans un muscle longitudinal, celui du marteau et des osselets de l’ouïe ; puis, est la région moyenne offrant cette singularité curieuse, que la coupe exécutée aurait dû ouvrir, mais n’a pas, selon notre supposition, entamé la boîte cérébrale. On a enlevé la plaque pariétale en la cernant par des coupes vives, en devant sur le bord articulaire et postérieur du frontal U, et