Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/217

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en arrière sur l’étendue transversale de l’occipital supérieur.

J’ajoute cette autre circonstance : on a encore tranché dans le centre un petit pilier osseux se portant verticalement de la voûte crânienne au centre du pariétal : je l’ai fait représenter pour une autre combinaison, et marquer Kb, fig. 19.

Portion HK. La remarque que je désire faire ressortir.de cette exposition, c’est que toute cette région moyenne, moins le pilier central, est évidée, et que par conséquent si l’on fait passer un stylet par un trou auriculaire, il traversera, sans autre obstacle que les membranes du tympan, pour réapparaître à l’autre trou auriculaire : ce stylet peut passer et passe alors entre le pariétal, plaque externe, et les os cérébraux formant la voûte crânienne de l’encéphale : nous dirons plus tard ce que sont ces os coiffant supérieurement la masse encéphalique. Par conséquent les deux caisses ont une chambre commune, ou plutôt, à cause de cette chambre intermédiaire, elles ne forment ensemble qu’une caisse communiquant d’une oreille à l’autre. Or cela, je ne puis assez le répéter, cela, dis-je, se voit au-dessus de la voûte crânienne. Dès que chez aucun autre animal, vous ne trouvez un pareil arrangement, je dois insister sur ce cas insolite ; je me crois en droit d’y voir un fait crocodilien, et de le signaler comme tel à l’attention des naturalistes.

Si chez d’autres animaux, je voulais suivre les osselets de l’ouïe et porter mon œil observateur sur l’oreille interne, il me faudrait procéder par une ligne directe de dehors en dedans ; mais chez le crocodile c’est autrement, les caisses ont gagné la région supérieure : c’est de ce point élevé qu’il nous faut en effet descendre pour pénétrer dans la chambre placée réellement au delà de celle qui contient les canaux semi-circulaires.