Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/239

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élément à introduire parmi ceux des premières combinaisons ; et si ces recherches en doivent être utilement fécondées, nécessairement mes précédents jugements s’en ressentiront et seront modifiés au prorata. Engagé dans cette voie nouvelle, ce n’est donc pas que j’aie cédé à l’impulsion d’un caractère bizarre ou inconstant, mais on doit, je crois, reconnaître que je n’ai fait qu’obéir consciencieusement à une position donnée : les allures progressives sont de nécessité dans la culture des sciences.

Ainsi s’expliquera encore comment dans le présent Mémoire, j’aurai pu ressaisir le fil des règles analogiques qui, sur une apparence trompeuse, m’avait échappé au sujet de l’oreille du crocodile.

Et ne s’être point hasardé ni engagé dans ces voies étroites et difficiles, ce n’est pas là seulement de la prudence ; comme ce n’est pas non plus ce nom qui devra qualifier une indifférence affectée pour la philosophie de la science. Puis aujourd’hui, croire à notre résultat trouvé et le présenter comme devant être infailliblement conclu, comme étant inévitablement prévu par l’analogie, ce serait juger d’un coup après les événements connus.

Cependant ce résultat est-il d’une si parfaite évidence, que nous devions décidément admettre qu’il aura frappé au même degré l’esprit de tous nos lecteurs ? Voici du moins, quant à moi, comment se sont formées mes convictions. La grande tubérosité, lettre K, dans tous les exemples que j’ai fait représenter, se montre comme une partie sui generis par un tissu propre que trahit l’amoncellement irrégulier des molécules osseuses, par sa situation à la région supérieure, et par le caractère de ses connexions, eu égard aux pièces