Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/246

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sont soudées ensemble dès leur origine ; indépendance que nous venons de présenter comme réelle. On se fonderà sur ce qu’en aucun moment de la formation et du développement de ces pièces, elles ne se manifestent point séparées pour les yeux du corps. On ne reconnaîtra pas comme une preuve suffisamment démonstrative, que cependant ces quatre éléments osseux soient montrés avec une circonscription nette et évidente, qu’ils apparaissent aux places qu’assignent à chacun et sa condition d’analogie et le principe des connexions, et qu’aucune de leurs fonctions ne manque. Inutilement voudrions-nous à notre tour repousser le faux de ce système, en ajoutant que là se trouve réuni ce qu’une philosophie pleine et éprouvée enseigne devoir y être, y intervenir à titre de faits nécessaires. J’invoque ma conviction, c’est qu’il n’est là qu’une circonstance de précocité dans les soudures contingentes, comme on a aujourd’hui de nombreux exemples[1].


    que je ne conserve plus de doute sur l’existence en plus d’un élément crânien chez le crocodile, et que je viens de l’examiner dans ses limites et tous ses développements possibles. Je le vois, en effet, formé de deux plaques supportées par un manche, l’une capsulaire au-dessus de l’encéphale, et l’autre faisant partie de la périphérie du crâne.

    Discourant, en octobre 1820, au sujet de cet os problématique, on en vint à me dire : pourquoi pas une quatrième opinion. J’ai repliqué que j’étais très-disposé à me porter plus loin. J’ai annoncé que ce serait inévitable, le cas arrivant d’études nouvellement reprises, d’une exploration encore plus attentive. On a vu plus haut que cette prévision vient de se réaliser.

  1. Citons quelques-uns de ces cas : tels sont les os du canon chez les ruminants, tous les éléments de la caisse auditive réunis chez les oiseaux et les reptiles dans l’unique os carré ou énostéal, et généralement enfin tant d’organes conjugués et soudés d’origine chez les doubles monstres.