Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

connaître un genre de pile un peu différente de celle de Volta, et dans laquelle un seul métal alternait avec deux liquides[1]. En 1802, il avait opéré sur divers liquides avec une pile très-puissante, et observé plusieurs dégagements singuliers de gaz. Eufin, il se livra à des recherches plus profondes, qu’il suivit persévéramment pendant quelques années, et qui établirent définitivement la théorie de ce nouvel ordre de phénomènes. Le résultat en fut publié, en 1806[2], dans un mémoire intitulé Leçons Bakeriennes, parce qu’il était destiné à remplir une de ces fondations assez nombreuses dans la Grande-Bretagne, et dont l’objet est de diriger l’attention des savants sur certains sujets spéciaux auxquels le fondateur portait intérêt. Après de minutieuses précautions, il était parvenu à démontrer que lorsque l’eau est pure, il n’en sort que de l’hydrogène et de l’oxigène, dans les proportions où les deux gaz la composent. Soumettant au même agent des corps de toutes sortes, il avait porté au plus haut degré de généralité la loi de Hisinger et de Berzélius ; et remontant enfin au principe même de cette loi, il était arrivé à cette conclusion, que l’affinité chimique n’est autre que l’énergie des pouvoirs


    and on certain modes of increasing the powers of the galvanic pile of Volta. Nicholson’s journal, in-4o. tom. IV, p. 337, 380 et 394.

  1. An account of some galvanic combination formed by the arrangement of single metallic plates and fluids, analogous to the new galvanic apparatus of Volta. Soc. roy. Lond. 18 juin 1801. Philos. trans. vol. XCI, p. 397. Bibliot. Brit. tom. XVII, p. 237.
  2. On some chemical agencies of electricity. Soc. roy. Lond. 20 nov. 1806. Philos. trans. vol. XCVII, p. 1, 1807. Ann. de Chimie, tom. LXIII, p. 172 et 225. Journal de Physique, t. LXIV, p. 421. Bibl. Brit. t. XXXV, p. 16.