Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/261

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On a trouvé également des indurations dans les diverses parties du cerveau, telles que la glande pinéale, l’hippocampe, les couches optiques ; enfin dans toutes les parties de cet organe, ainsi que du cervelet, de la moelle allongée et épinière ; dans les nerfs eux-mêmes, dans les membranes qui les revêtent ou qui entrent dans leur structure.

Ces ossifications et pétrifications surtout ont été généralement reconnues dans le corps des goutteux, dans les organes et conduits lacrymaux et salivaires, dans ceux de la voix, de la respiration, enfin dans tous les viscères abdominaux, dans leur parenchyme et dans les conduits biliaires et urinaires. Elles méritent la plus grande attention de la part des médecins.

Les ouvrages de J. Bergen, de J.-B. Contulus, etc. [1], contiennent de nombreux exemples concernant ces concrétions. Ces auteurs les ont regardées comme pierreuses et semblables à celles produites par d’autres causes. Slade, médecin anglais, dans un mémoire imprimé dans les anciennes Transactions philosophiques, a spécialement comparé les concrétions de la goutte avec celles des voies urinaires, la vessie particulièrement. D’autres auteurs recommandables pourraient encore être cités à ce sujet, ayant adopté la même opinion.

Il y a même des dysuries pulvérulentes et graveleuses ; mes observations en contiennent plusieurs exemples, soit en même temps que la goutte existait, soit précédemment, soit après ; quelquefois même ces douleurs n’étaient que

  1. De lapidibus podagrâ et chiragrâ productis. Romæ, 1694, in-4o.